Le nom de Binche pourrait provenir du latin Binchium, dérivé de Bincina, signifiant « colonie ». Selon une autre hypothèse, la source viendrait de Binez, terme celtique pour désigner une courbure de rivière[3].
Diverses orthographies de Binche sont relevées dans les textes historiques :
Bincium : 1124, 1182, 1193, 1200, 1229, 1248 ;
Binzium : 1159, 1204, 1206, 1209 ;
Bins : 1162, 1197, 1460 ;
Bonc : 1167, 1179, 1181, 1239 ;
Binchium : 1177, 1246, 1258 ;
Bince : 1279 ;
Bains : XVIe siècle ;
Beins : XVIe siècle et XVIIe siècle ;
Binch : 1232, 1256, 1790.
Géographie
Structure communale
Battignies a fusionné avec Binche le grâce à la loi du .
Binche est situé au sommet d'un escarpement rocheux au pied duquel coule la rivière Samme. Mis à part les terrils, les parties les plus élevées de la commune de Binche sont situées au sud-est à Buvrinnes à environ 150 m d'altitude. C'est là que la rivière Samme prend sa source. On note également la présence de plusieurs terrils, résultat de l'exploitation minière dans la région du Centre : le terril Sainte-Élisabeth, Sainte-Marguerite, de la Caspienne, Sainte-Barbe, Saint-Albert et Sainte-Marie qui atteignent jusqu'à 175 m d'altitude.
Hydrographie
La Samme (aussi appelée La Princesse) qui prend sa source à Buvrinnes traverse le territoire de Binche en passant à Ressaix, Épinois, Binche, Péronnes-lez-Binche et va se jeter dans la Haine à Trivières[3]. La rivière a été canalisée et est voûtée dans les parties urbaines de Binche. Cela n'a pas empêché qu'à de nombreuses reprises, la Samme inonde certaines parties du territoire et de la ville de Binche.
La Samme reçoit le ruisseau de Bonne-Espérance avant d’atteindre Péronnes ainsi que la rivière Bruille.
Géologie
Outre le limon et le sable, le sous-sol de Binche est constitué de schiste, de grès et de houille déposée il y a plusieurs centaines de millions d’années lors de l’ère primaire, pendant la période géologique du Carbonifère. Le grès de Bray a servi à la construction de l'hôtel de ville de Binche et du palais de justice.
Les terrils qui ponctuent le paysage binchois sont constitués de résidus miniers, principalement de schistes et, en plus petite quantité, de grès carbonifères et de résidus divers.
Binche se situe sur la « Faille du midi » qui court du nord de la France à Liège presque à l'horizontale. Cette faille correspond à une importante ligne de rupture géologique située à la limite nord du massif du midi (Condroz-Ardenne), apparue au paléozoïque[5].
Histoire
L'enceinte médiévale.
Antiquité
Des fouilles archéologiques effectuées entre 1905 et 1914 au lieu-dit de la Courte ont permis de découvrir à Leval-Trahegnies des tombes celtes où l'on a pu mettre au jour plusieurs accessoires dont une goupille d'essieu, trois anneaux de rênes ainsi que des céramiques de belles qualités. Cet ensemble de découverte est attribué au IIIe siècle av. J.-C.
À l'époque romaine, la commune de Binche se trouvait sur le tracé de la chaussée Brunehaut, voie romaine menant de Bavay à Tongres construite à l'instigation d'Agrippa gendre de l'empereur Auguste. Une borne milliaire romaine a ainsi été trouvée à Péronnes-lez-Binche en bordure de la chaussée Brunehaut. Cette borne milliaire est à présent conservée et exposée au Musée royal de Mariemont. La chaussée Brunehaut est à l'origine d'une bourgade, le vicus Vogdoriacum ou vogo Dorgiacum, ville des Nerviens dans la province romaine de Belgique Seconde, situé à Waudrez à 2 kilomètres du centre de Binche. C'était pendant l'époque gallo-romaine, un lieu d'étape et une agglomération commerçante d'une certaine importance où se vendent les produits de l'industrie locale. Le site archéologique occupe une surface de 70 ha. Des recherches archéologiques ont mis au jour une grande habitation romaine, avec installation de bains et un puits de 3 mètres de diamètre et 14 m de profondeur. Des monnaies, des poteries, des objets en fer, en bronze, des céramiques en terre sigillée y sont également découverts. Depuis 1976, les origines et le devenir de ce relais gallo-romain sont présentés au Musée gallo-romain de Waudrez[6].
Moyen Âge
Binche se développe au Moyen Âge à deux pas de la « chaussée Brunehaut » qui reliait dans l’Antiquité Bavay à Cologne et restera longtemps un axe de communication important. En 1124, Binche se nommait Bincio (il existe une forme néerlandaise inusitée[7]Bing[8]).
Baudouin IV, comte de Hainaut, également connu sous le nom de Baudouin le Bâtisseur, construit le premier château de Binche au XIIe siècle. En même temps, il entoure la ville de puissants remparts, qui sont presque entièrement préservés à ce jour. Le château est connu sous le nom de « Château de la Salles » au XVe siècle. Philippe le Bon, duc de Bourgogne, restaure le château en 1461. Marguerite d'York, veuve de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, qui a reçu Binche en dot l'agrandit vers 1500 d'un corps de logis[9].
Au XIIIe siècle et XIVe siècle, la ville de Binche est très florissante grâce à l'industrie de la draperie. Plus tard, c'est la dentelle qui fera la prospérité de la ville.
En 1398, la peste fait des ravages à Binche et décime sa population. Le début du XVe siècle voit une guerre éclater entre la Principauté de Liège et le comté de Hainaut. Les environs de Binche sont dévastés en 1407 par les Liégeois qui seront ensuite vaincus à la bataille d'Othée par les troupes hennuyères alliées à Jean Sans Peur, duc de Bourgogne[3].
Temps modernes
En 1528, Marie de Hongrie devient gouvernante des Pays-Bas. Elle séjourne souvent à Binche, qui devient l'une de ses résidences préférées. En , son frère, Charles Quint, lui donne, en apanageviager, le domaine de Binche puis la seigneurie de Turnhout. Marie décide de raser la partie médiévale du château de Binche et de construire un somptueux palais à sa place. C'est l'un des premiers palais de la Renaissance aux Pays-Bas. Le célèbre architecte Jacques Du Brœucq est responsable de la conception.
En 1549, Marie reçoit Charles Quint et son neveu, le futur roi Philippe II. La procession impériale arrive à Binche le . Marie de Hongrie, voulant honorer l'empereur souverain des Pays-Bas organise les Triomphes de Binche : fêtes, bals et tournois se succèdent pendant six jours. À son retour en Espagne, le roi Philippe II est tellement impressionné par le palais de Binche qu'il s'en sert d'inspiration pour la construction des palais royaux d'Aranjuez, d'El Pardo et de Valsain. Brantôme dira même que le palais « faisoit honte aux sept miracles (merveilles) du monde tant renommés de l’antiquité ».
Peu après ces festivités, l'ancien conflit entre l'Espagne et la France reprend. Le château est assiégé par les français en juillet 1543. Les remparts subissent de gros dégâts mais Henri II bat en retraite. Au printemps 1554, l'armée impériale entre en Picardie et détruit le palais préféré du roi de France, le château de Folembray. Les Français contre-attaquent : ils s'emparent de Binche le et de son palais qu'ils pillent, saccagent et incendient. La collégiale Saint-Ursmer toute proche est aussi partiellement détruite[10]. Henri II fait attacher une plaque aux ruines du palais : « souviens-toi de Folembray, reine insensée ».
Certaines parties du palais sont sauvées de la destruction. Les travaux de restauration commencent dès 1554, mais cessent lorsque Marie quitte les Pays-Bas en 1556 pour se rendre en Espagne avec Charles Quint après que celui-ci ait démissionné de son poste d'empereur. Le Palais de Binche ne retrouverait jamais le lustre du XVIe siècle. La guerre ayant éclaté entre la France et l'Espagne, la ville est de nouveau pillée lors de sa conquête par les troupes du duc d'Anjou lors du siège de 1578.
Le XVIIe siècle est un siècle de malheur pour les Binchois. En 1626, la peste refait son apparition à Binche et y fait de nombreuses victimes[3]. De nouvelles guerres éclatent entre la France et les Espagnols dont Binche fait les frais. La ville est prise d'assaut par les Français en 1643, 1654 et 1667. En 1672, elle est prise par les Hollandais en guerre contre la France[3].
Après le XVIIe siècle, Binche perd toute importance comme place de guerre et son palais a quasiment disparu. À partir de 1733, la route reliant Binche à Mons est achevée ce qui permet la reprise du commerce et le retour de la prospérité. La liaison routière entre Binche et Charleroi ne sera terminée qu'à partir de 1810.
Époque contemporaine
Au XIXe siècle, diverses industries étaient installées le long de la rivière Samme en utilisant sa force hydraulique et ses ressources en eau : les tanneurs, corroyeurs, brasseurs et même une verrerie.
Le XIXe siècle voit la création et le développement du transport par chemin de fer. En 1857, la Compagnie de chemin de fer du Centre construit une ligne de chemin de fer reliant Binche au réseau ferroviaire régional ainsi que d'une gare en son sein. Sa construction va accélérer l'essor industriel la région de Binche.
À cette époque, la révolution industrielle imprime sa marque sur le paysage binchois avec l'exploitation de la houille en vue de son utilisation dans l'industrie sidérurgique. En 1857, la société Desmedt-Van Montfort décide de sonder la concession minière de Ressaix. Elle y crée la Société du Centre dont le siège est implanté aux Trieux. En 1882, cette société s'étend au nord-ouest en absorbant la concession du Levant de Péronnes, une zone qui comprend entre autres des extensions vers Binche et Waudrez qui compte alors deux puits, le Puits de la Garde de Dieu et le Puits de recherche N°1. Ces puits, jugés trop pauvres, ne sont par la suite plus exploités[11].
En 1886, la Société du Centre fonde un second siège : les Trieux N°2. Cette société est ensuite achetée en vente publique par Évence-Narcisse Coppée, grand industriel et financier belge détenteur depuis 1879 d'une cokerie à Ressaix. Celui-ci entreprend une unification des sociétés minières limitrophes par le rachat de celles-ci. En 1890, la Société des Charbonnages de Leval-Trahegnies, active depuis 1872 et possédant le siège de la Courte ainsi qu'un ancien puits, nommé « Georges », situé à Epinois est rachetée par Évence-Narcisse Coppée. La Société du Centre change alors de nom pour devenir la Société des Charbonnages de Ressaix. Sa production est alors de 85.000 tonnes de charbon par an, un charbon gras qui sert à développer plusieurs batteries de fours à coke. D'une qualité inégalée, le coke produit participe grandement à l'essor des fonderies du Centre. En 1891, la société absorbe la seconde partie de la concession des Charbonnages de Péronnes, la concession de la Princesse, une puissante zone d'exploitation houillère qui comprend alors : le siège N°2 Sainte-Marie, N°4 Sainte-Barbe et N°5 Saint-Albert. Parallèlement, les terrils se dressent dans le paysage de Binche avec les terrils Sainte-Élisabeth, Sainte-Marguerite, de la Caspienne, Sainte-Barbe, Saint-Albert et Sainte-Marie[11]. Dans la seconde moitié du XXe siècle, les ressources houillères de la région s'épuisent progressivement. L'activité extractive des Charbonnages du Centre prend fin en 1969 après avoir assuré la prospérité économique de la région.
Au niveau administratif, l'ancienne commune de Battignies est rattachée à Binche dès 1881. Le , les communes de Bray, Buvrinnes, Épinois, Leval-Trahegnies, Péronnes-lez-Binche, Ressaix et Waudrez et de Binche sont fusionnées. La section de Binche est le chef-lieu de l'entité binchoise qui regroupe l'ensemble de ces anciennes communes.
Économie
Le Groupe Wanty, société belge familiale spécialisée dans les travaux d'infrastructure (voirie, déconstruction, génie civil, terrassement, promotion immobilière, ouvrages d'art, etc.) a son siège social à Péronnes-lez-Binche. Le groupe Wanty est composé de 20 sociétés liées et de cinq sociétés affiliées établies principalement en Belgique et emploie environ 1500 travailleurs en Belgique et à l'étranger. Depuis 2013, le Groupe Wanty s'est fait connaître du grand public au niveau national et international en sponsorisant une équipe professionnelle de cyclisme sur route qui fait partie de l'UCI WorldTeam depuis 2021.
Culture
Musées et centres culturels
Le Musée international du Carnaval et du Masque : situé dans l'ancien bâtiment de l'athénée royal (auparavant collège des Augustins), datant de 1738. Une plaque commémorant l'ancien bourgmestre Charles Deliège (1901-1970) figure à l'entrée du musée.
Musée gallo-romain de Waudrez.
Théâtre communal de Binche.
Bibliothèque communale de Binche.
Bibliothèque communale de Péronnes-lez-Binche.
Cinéma
La gare de Binche attire de nombreux réalisateurs de films et de documentaires par son impressionnante architecture néogothique ainsi que par son auvent style XIXe siècle sur le quai arrière.
The Missing (série télévisée) à plusieurs reprises dans la première saison comme la gare de la ville française fictionnelle de « Châlons-du-Bois » en 2014 ;
Le carnaval de Binche est sans doute le plus célèbre de Belgique[12],[13]. Chaque année, il attire de plus en plus de visiteurs étrangers, notamment grâce à sa reconnaissance, en 2003, par l'UNESCO comme faisant partie du patrimoine mondial en tant que chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité.
Tous les Mardis gras, près d'un millier de Gilles arborant des habits chamarrés et des masques de cire envahissent la petite cité du Hainaut. Leur nom viendrait du prénom espagnol « Gil », très courant au XVIe siècle, lorsque l'Espagne occupait les Pays-Bas. Les Binchois se seraient alors inspirés à la fois des conquistadors et des costumes des Incas pour créer la tenue des personnages de leur carnaval.
Vue du carnaval de Binche.
Gilles se dirigeant vers la Grand'Place.
Paysans de Binche.
Carnaval de Binche.
Héraldique
Blason de Binche. Les armoiries octroyées en 1838 montraient les armoiries des seigneurs de Binche qui ont dirigé la ville pour les Comtes de Hainaut. En 1857, les armoiries ont été changées et se basaient alors sur le sceau de la ville de 1245. Ce sceau montrait le château local l'un des principaux châteaux des Comtes de Hainaut. De part et d'autre du château se situent deux petiots écus, un avec les armoiries du Hainaut et l'autre avec le lion de Binche. Les armoiries ont été mieux décrites (blasonnées) et octroyées à nouveau en 1980 après la fusion des communes[14].
Blasonnement :D'azur au château fort d'or, le mur d'enceinte crénelé percé de fenêtres et d'une porte à la herse levée et surmontée d'un pignon munit de quatre tours également crénelées à toit conique dont deux de part et d'autre de la porte, le troisième angle, le toit de la quatrième apparaissant derrière un donjon aux fenêtres de style gothique dont la cheminée est surmontée d'une cigogne. Le château fort est adextré d'un écu écartelé aux 1 et 4 d'or au lion de sable, armé et lampassé de gueules, aux 2 et 3 d'or au lion de gueules, armé et lampassé d'azur (Hainaut), et senestré d'un écu d'argent au lion de sable, armé et lampassé de gueules (Binche)[15].
Ancien blason de Binche, avant l'arrêté royal du confirmé en 1980.
Blasonnement :D'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules.
Par arrêté de la Communauté française du , la ville de Binche possède son propre drapeau, dont les motifs proviennent des anciennes armoiries : « Drapeau blanc chargé d'un lion noir, les griffes et la langue rouges »
Résultats des élections et répartitions des sièges au conseil communal depuis la fusion des communes (1977). Le conseil communal de Binche, y compris le bourgmestre et les échevins, est actuellement composé de 31 membres (commune de 30 000 à 34 999 habitants). Le collège des bourgmestre et échevins de Binche comprend quant à lui le bourgmestre et 7 échevins.
Résultats des élections de 1976
Résultats des élections de 1982
Parti
Votes (19 179)
Sièges
Parti
Votes (18 975)
Sièges
PS
9 657 (50,4 %)
18
PS
10 994 (57,9 %)
20
PSC
4 968 (25,9 %)
8
RC
5 598 (29,5 %)
10
PRL
2 134 (11,1 %)
3
UAC
1 490 (7,9 %)
1
RW
1 507 (7,9 %)
2
PCB
893 (4,7 %)
0
PCB
913 (4,8 %)
0
Résultats des élections de 1988
Résultats des élections de 1994
Parti
Votes (18 850)
Sièges
Parti
Votes (18 286)
Sièges
PS
10 882 (57,7 %)
20
PS
10 350 (56,6 %)
21
PSC
3 228 (17,1 %)
5
NG
2 952 (16,1 %)
5
AGIR
3 036 (16,1 %)
4
OSER
2 214 (12,4 %)
3
ECOLO
1 577 (8,4 %)
2
ECOLO
1 394 (7,6 %)
1
PTB
127 (0,7 %)
0
GU
1 160 (6,3 %)
1
PTB
216 (1,2 %)
0
Résultats des élections de 2000
Résultats des élections de 2006
Parti
Votes (19 129)
Sièges
Parti
Votes (20 537)
Sièges
UNION
9 131 (47,7 %)
16
UNION
9 432 (45,93 %)
16
PS
6 513 (34,0 %)
11
PS
8 154 (39,70 %)
14
PRL-MCC
2 287 (12,0 %)
3
MRB
1 367 (6,66 %)
1
ECOLO
1 198 (6,3 %)
1
ECOLO
844 (4,11 %)
0
MCB
579 (2,82 %)
0
DLC
161 (0,78 %)
0
Résultats des élections de 2012
Résultats des élections de 2018
Parti
Votes (20 288)
Sièges
Parti
Votes (20 292)
Sièges
UNION
4 748 (23,4 %)
7
UNION
3 387 (16,69 %)
5
PS
11 573 (57,04 %)
20
PS
11 566 (57,00 %)
20
MR
2 672 (13,17 %)
3
MR-CI
3 164 (15,59 %)
5
CDH
1 295 (6,38 %)
1
ECOLO
1 272 (6,27 %)
1
Habitations sociales de Binche
Le , le premier échevin de la ville, Albert Van Bastelaere (UNION) ainsi que le directeur gérant de la société Habitations sociales de Binche et environs, Philippe Gaillard, sont placés sous mandat d'arrêt. Les deux hommes sont inculpés d'abus de biens sociaux, de corruption active et sont écroués à la prison de Jamioulx[17]. Quelques jours après cette arrestation, Van Bastelaere est privé de ses attributions scabinales[18].
Élections du 8 octobre 2006
D'après les résultats du scrutin, le parti UNION, cartel composé du Mouvement socialiste (Belgique) du bourgmestre sortant André Navez, du cdH, du parti local Oser et d'indépendants, dispose de 16 sièges sur 31. Le Parti socialiste conduit par la ministre-présidente de la Communauté française de Belgique, Marie Arena, récolte 14 sièges, le dernier siège revenant au Mouvement réformateur binchois mené par Jérôme Urbain (25 ans). Même si, de chaque côté, on affirme qu'il n'y a pas eu de «pratique de débauchage», tant dans le parti UNION qu'au sein du PS binchois, la tentation de récupérer l'un ou l'autre siège du camp adverse en vue de conforter une majorité est grande.
Un véritable coup de théâtre se produit lorsqu'une élue du parti UNION, Marie-Rose Trézegnies, décide de quitter le parti, de siéger comme indépendante et de s'allier avec le PS et le MR binchois. La nouvelle coalition négociée par Marie Arena (PS) et Olivier Chastel (MR) dispose donc de 16 sièges sur 31 et compte présenter son pacte de majorité le [19].
Scandalisés, les élus d'UNION décident alors d'organiser une manifestation chaque vendredi sur la Grand-Place de Binche. La première manifestation rassemblera environ 1 500 personnes[20].
Le premier conseil communal de la nouvelle mandature tenu le à l'hôtel de ville de Binche se déroule dans une ambiance électrique et fait la une des journaux télévisés le lendemain : Marie-Rose Trézegnies est la cible des invectives d'une foule de partisans du bourgmestre sortant André Navez. Ce dernier crée la polémique lorsqu'il annonce qu'un élu PS, Philippe Labar, ne peut prêter serment, étant donné qu'il occupe un poste d'enseignant dans cette même commune. Labar décide alors de remettre sa lettre de démission en séance, ce qu'André Navez refuse, demandant alors l'expulsion de Labar de l'hôtel de ville par la police[21]. Le résultat étant de 15 voix de chaque côté, un nouveau conseil communal est tenu le pour régler la situation. Ce jour-là, les membres de la nouvelle majorité PS-MR peuvent désormais prêter serment : Laurent Devin (PS), élu PS ayant remporté le plus grand nombre de voix devant Marie Arena, devient bourgmestre de Binche et Jérôme Urbain, élu MR devient 1er Echevin[22].
Élections de 2018
Les élections de 2018 confirment à nouveau Laurent Devin en tant que bourgmestre de Binche.
Monument au Gille à l'entrée du parc.La Collégiale Saint-Ursmer : elle incorpore quelques vestiges du monastère Sainte-Marie, qui a présidé à la naissance de la ville de Binche[23]. La collégiale actuelle remonte au XIIe siècle et est de style roman. Le chapitre de la collégiale de Lobbes est transféré à Binche en 1409, est l'église devint une collégiale et donne le nom du patron de la collégiale de Lobbes. Au début du XVe siècle quand la communauté religieuse est transféré, les chanoines de Lobbes sont arrivés à Binche avec les reliques de Saint-Ursmer. Le remarquable trésor de la collégiale de Binche est le bras-reliquaire de saint Jacques, bras-reliquaire de saint Pierre, buste-reliquaire de saint Ursmer, etc. Le sanctuaire à contribué à l'essor de la ville de Binche au Moyen-âge[24]. La collégiale est restaurée en 1897 et en septembre 2021.
L'hôtel de ville : construit au XIVe siècle. Le bâtiment servait autrefois de halle aux viandes. Il est restauré entre 1896 et 1899, puis en 2023.
Les ruines du château comtal : ancienne résidence royale de Marie de Hongrie, construite entre 1546 et 1549, et détruite en 1554 par les soldats du roi Henri II de France.
Plaque commémorative à l'entrée du musée.Le Centre de la Dentelle : association fondée en 1989 et possédant un magasin (« Le Fuseau ») sur la Grand Place, ainsi qu'un atelier de confection dans la rue Saint-Moustier.
Le monument au Gille : sculpture de Gille installée à l'entrée du parc en 1952.
La justice de paix : bâtie en 1902 par l'architecte P. Saintenoy en style néo-gothique, et se situe dans l'avenue Charles Deliège.
La ville et son enceinte médiévale.L'hôtel des postes : bâtiment des services postaux construit en 1895 par l'architecte Janlet. La rue Carlo Mahy, située à côté, a été dégagée vers 1909, passant du statue de ruelle à celui de route résidentielle.
L'église du Saint-Sacrement, dite « des Récollets » . Construite à l'époque où l'ancien palais de Marie de Hongrie en ruine servait de carrière il est probable que les matériaux sont été utilisée pour l'édification de l'église provienne du palais. La nef a été reconstruit en 1767 et les fenêtres ont été adapté en style néo-gothique en 1878[27]. Cette église a été incendiée en juin 2022, et est depuis soutenue par un échafaudage. Lors du passage de la Tempête Ciarán, une brique est tombée de l'édifice, provoquant la fermeture de la rue des Récollets durant plusieurs jours[28].
Le couvent des Récollets. En 1598 la communauté fut installée sur l'emplacement de l'ancien béguinage de Cantimpré. Les bâtiments actuels sont construite au cours du XVIIIe siècle, en 1798 les religieux sont alors expulsés et les bâtiments sont occupés par les Dames du Sacré-Cœur en 1822 puis par les Servantes du Saint-Sacrement en 1880[29]. Dans l'année 1894, la ville de Binche vend une partie du couvent à une religieuse d'Angers, la communauté des Dames du Saint-Sacrement jusqu'en 1976, l'église devient paroissiale et l'ancien couvent devient une maison de repos[27].
L'ancien prieuré de Prisches[23]. Le domaine de Prisches était une prévôté qui dépendait de l'abbaye Sainte-Rictude de Marchienne au Moyen Âge. Le château est composé d'une cour et d'un jardin clôturé par une muraille[30].
L'église du Sacré-Cœur : construite en 1931 par l'architecte Pire, elle se situe sur l'avenue de Burlet.
La chapelle Sainte-Anne de Battignies : érigée par l'abbé de Marchiennes-en-Ostrevent, Jean de Jonquoy[23]. Construite XVIe et XVIIe siècles en style néo-gothique, c'est un petit édifice composé d'une nef rectangulaire et d'un chevet à trois pans et surmonté d'un clocheton. À l'intérieur de la chapelle, des œuvres d'art sont conservées : une statue de sainte Anne trinitaire en chêne polychromé contemporaine, un Christ gothique en bronze doré ainsi que deux têtes d'angelots en chêne de style Renaissance datant du premier tiers du XVIIe siècle[31].
L'ancien hôpital Saints-Pierre-et-Paul. Vaste complexe datant des XVIIIe et XIXe siècles qui s'articule autour d'un portail classique du XVIIIe siècle qui fut une maison de retraite, abrite aujourd'hui les services administratifs de la ville de Binche et une bibliothèque[33].
Le Kursaal, ancien cinéma reconverti en salle polyvalente. Des évènements et spectacles y sont organisés.
Plusieurs lignes de bus passent par Binche ; toutes sont exploitées par le TEC Hainaut.
N°
Terminus
Jours de service
Remarques
E44
Épinois - Mons
Lu Ma Me Je Ve
Ligne express : desserte uniquement en semaine scolaire (trois fois le matin et trois fois le soir), nombre limité d'arrêts, desserte du P.A.E. de Bray-Péronnes.
21
Binche - Estinnes
Lu Ma Me Je Ve
Desserte uniquement en semaine scolaire, quatre fois par jour (le matin et le soir) dans chaque direction.
22
Binche - Mons
Lu Ma Me Je Ve Sa Di
Cadencée en moyenne à la demi-heure en semaine, et à l'heure les week-ends et jours fériés ; une variante dessert l'HELHa en semaine scolaire.
34/
Binche - Givry/Mons
Lu Ma Me Je Ve Sa
Cadence irrégulière en semaine, et une fois par jour les week-ends et jours fériés ; certains passages sont prolongés jusqu'à Mons.
Cadencée à l'heure la semaine, toutes les deux heures les week-ends et jours fériés ; elle dessert d'abord la commune de Morlanwelz avant de passer par Binche.
133
Idem au niveau de la cadence ; emprunte l'itinéraire du 132 en sens inverse.
136
La Louvière - Anderlues
Cadencée à la demi-heure en semaine scolaire, à l'heure en semaine non-scolaire, et toutes les deux heures les week-ends et jours fériés ; une variante dessert la cité Nazareth, à La Hestre, toutes les heures en semaine scolaire. Il s'agit de la seule ligne desservant la localité de Ressaix.
Train
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La gare, dont le bâtiment est classée depuis 1978.
Routes
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Nicolas Daneau (1866-1944), musicien, pédagogue et compositeur, né à Binche.
Sports
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La commune de Binche abrite aussi de nombreux clubs de sport dans des disciplines diverses :
Club de basket (BC Binche), qui évolue dans la salle du DBM.
Club de rugby, le R.C.C.Binche (Rugby Coyotes Club).
Club de Taï-Do Ryu (Taï-Do, Kobudo, Ju-Jitsu et Self-défense) → Club Sankiuju[34].
Notes et références
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 29.
↑ abcd et eThéophile Lejeune, Histoire de la ville de Binche, Binche, V. Winance-Nachtergaele, (lire en ligne)
↑ a et bhttps://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
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